L’homéopathie, notre métier.

Nous avons deux spécificités : l’homéopathie et la préparation magistrale. Les deux sont liées.

Le pharmacien est formé à fabriquer des médicaments. Ces médicaments sont des préparations magistrales ou officinales. Elles sont faites « sur mesure » pour un malade donné. Le pharmacien engage sa responsabilité  tout au long de la procédure de fabrication. Il s’engage à respecter une démarche qualité stricte liée aux bonnes pratiques de préparation.

Les préparations sont variées : adaptation des dosages ou de la forme galénique. Cela concerne les enfants ou les patients avec des troubles de la déglutition. Un enfant n’a pas à sa disposition un arsenal thérapeutique large. Les formes prescrites « adultes » sont donc adaptées à l’enfant.

Les préparations concernent aussi la médecine douce : préparation de phytothérapie par exemple ou d’homéopathie.

L’homéopathie a été découverte par Hippocrate. Le principe de similitude a été repris ensuite au cours des siècles puis exploiter sous forme de médicament par un médecin allemand, Samuel Hahnemann.

Ce médecin a inventé les dilutions centésimales. C H signifie Centésimal Hahnemann. En clair, un principe actif dilué 100 fois, c’est 1 CH, etc...Plus le CH est grand, plus le principe actif est dilué.

Le principe des similitudes est de prendre un produit déclenchant le même symptôme que celui a traité. Par exemple : Pollen 9 CH pour lutter contre les allergies, Opium (pure il constipe) pour lutter contre la constipation ou coffea ( café) contre les insomnies.

L’homéopathie est-elle efficace ?

Depuis Hahnemann, l’homéopathie fait polémique. Il y a des études démontrant son efficacité, mais pas assez, pas assez « grande » c’est-à-dire avec de très nombreux patients. Sachant que mener des études cliniques en homéopathie est assez compliqué. Il faut réunir une population homogène, alors que le propre de l’homéopathie est un traitement sur mesure, c’est-à-dire qu’il existe des profils homéopathiques. Et à chaque profil, pour un même symptôme, une souche différente peut être donnée.

C’est pour cela, qu’en dehors de « cas simples » lié à la bobologie, nous encourageons nos patients à consulter un médecin homéopathe pour des traitements de fond.

Quel avenir pour l’homéopathie ?

Un avenir positif : Qui continue un traitement qui ne marche pas ? Le risque iatrogène ( effets secondaires graves) en homéopathie est nul.

La question du bénéfice/risque d’un traitement se pose toujours. C’est d’ailleurs la règle absolue en médecine. Donc, dans de nombreux cas, et notamment, chez la femme enceinte, l’homéopathie est une prescription de première intention par les sages-femmes.

L’homéopathie est un médicament. Il peut être donné sans ordonnance ou avec ordonnance. Le circuit de l’homéopathie est donc un circuit médical. Seuls les pharmaciens peuvent délivrer de l’homéopathie.

Ce cadre médecin/pharmacien permet d’éviter les dérives que ce type de médecine peut occasionner. Et évaluer le bénéfice/risque pour chaque patient.

Pour conclure, nous n’opposons pas médecine homéopathique ou médecine douce avec la médecine allopathique. Ce sont des médecines complémentaires. Nous sommes par exemple des pro-vaccins. Chaque patient est unique,  expert de sa maladie. Il doit être au centre du soin, écouté par les professionnels et pris en charge dans sa globalité.